Conseil régional de Bretagne : les communistes proposent
Vous trouverez, ci-dessous, l’introduction du texte qui a servi de base aux 22 propostions.
L’intégralité de ce texte est jointe à ce billet : Conseil régional de Bretagne : les communistes proposent
En avril 2004, les électrices et les électeurs ont largement choisi l’équipe conduite par Jean-Yves Le Drian pour qu’elle mette en œuvre un autre projet, une autre politique en Bretagne.
Ainsi, les communistes avaient nettement contribué à l’élaboration du programme, cela en sollicitant nombre de compétences et d’avis d’acteurs progressistes de notre région. Et, dès leurs élections, les conseillers régionaux communistes se sont inscrits très clairement dans la perspective de sa mise en œuvre et de sa réussite.
Dès lors, il est apparu que la gauche inscrivait son action dans la durée et la cohérence, qu’elle entendait mettre en œuvre le programme pour lequel elle avait été élue avec la volonté d’améliorer concrètement la vie des Bretonnes et des Bretons.
En 2008, nous avions rédigé et largement diffusé un bilan de l’action de la Région Bretagne et de la contribution des élus communistes. Il est en effet important, à la veille d’une nouvelle élection, de prendre la mesure des engagements pris et des actes accomplis, de la persistance des principes qui les fondaient, des valeurs de gauche qui les inspiraient.
Mais il est encore plus important de se projeter dans l’avenir –non pas seulement à partir d’un bon bilan- mais à partir de nouvelles exigences, d’ambitions renouvelées.
Les communistes bretons, dont l’implication sur les questions régionales, sur les compétences du Conseil régional a toujours été soutenue, entendent évidemment contribuer positivement à la confortation d’une politique de gauche et à l’élaboration de nouvelles orientations.
A ce moment de la réflexion, et en nous appuyant là encore sur la manière dont les élus communistes ont travaillé ces dernières années, nous entendons constituer cette contribution en nourrissant un rapport étroit avec des militants, des élus, des syndicalistes et des responsables associatifs…pour, dans un dialogue exigeant et fécond, construire des propositions originales et progressistes.
Cette « méthode », ces « habitudes », cette manière en tout cas de croiser des points de vue pour avancer vers des objectifs, confortent d’abord le fait régional, la reconnaissance du rôle grandissant de l’institution régionale dans la structuration et la mise en œuvre de politiques utiles au territoire et aux habitants. Et on peut même ajouter que, particulièrement en Bretagne, il y a une sensibilité renforcée aux exigences de décentralisation et aux contenus des choix politiques.
Or, le début du mandat qui s’achève -ne l’oublions pas-, aura été marqué par la mise en œuvre de la loi « dite de décentralisation » décidée au cœur de l’été 2004 sans débat et sans vote!
Il apparaît aujourd’hui que celles et ceux qui s’y sont opposés sont aujourd’hui malheureusement confortés par quelques faits…et chacun peut observer quelle sinistre cohérence a animé la politique gouvernementale en quelques années.
Ainsi, en transférant certaines compétences, l’Etat visait, outre des économies, à réduire de manière drastique son implication dans la mise en œuvre de politiques publiques et de développement pour tous des services publics.
En transférant ces compétences, l’Etat a transféré des charges vers les collectivités…et il a prétendu que ces charges seraient compensées complètement, « à l’euro-l’euro ». Tout indique aujourd’hui que ces transferts « très mal compensés » ont fragilisé l’ensemble des collectivités, ou en tout cas les ont obligées à revisiter leurs priorités et à recourir à la fiscalité dans des proportions conséquentes.
L’acte 3 de cette offensive inédite contre les collectivités réside dans l’objectif affiché de réduire considérablement la taxe professionnelle qui procure aujourd’hui un pourcentage très important des ressources des collectivités.
Outre la nécessité d’une grande vigilance sur les nouveaux outils fiscaux (taxe carbone…) qui pourraient renforcer l’injustice fiscale observée dans notre pays, les intentions de la droite apparaissent clairement…et le Président de la République, depuis l’émergence d’une crise aggravée, profite de cette situation pour accélérer les transferts de charge, réduire les moyens des collectivités, stigmatiser les dépenses publiques et amplifier l’austérité…
Par une habile communication, en sollicitant le bon sens et la raison, il appelle des mesures « d’économie » et range d’abord sous cet objectif toutes les dépenses utiles à nos concitoyens.
D’un mois à l’autre, d’une session du Conseil régional à l’autre, force a été de constater –pour le contester- que les services publics et les politiques de solidarité n’ont pas connu un seul moment de répit.
Comme le déclamait Jacques Prévert, il y aurait « trop de tout »: en Bretagne, les hôpitaux, La Poste et l’Education nationale coûtent trop cher. En Bretagne, la Région dépense trop, la gauche dépense trop…et la droite a même commis de nombreux « livres noirs » pour le démontrer!
On le perçoit donc d’une manière plus distincte que par le passé: d’une part, le pourcentage de la richesse produite consacrée aux dépenses socialement utiles n’a cessé de diminuer au bénéfice du capital financier (lequel, pour assurer sa rentabilité, multiplie les difficultés et les drames sociaux, sollicite davantage de sacrifices) et d’autre part, la crise éclaire d’un jour nouveau ce clivage et la nécessité renforcée, pour la gauche, de décupler ses efforts en faveur d’autres politiques.
Ceci se pose avec acuité dans toutes les institutions.
En 2010, il s’agit à nouveau de faire gagner les idées de gauche en région Bretagne, d’obtenir qu’elle amplifie encore son action, qu’elle conforte des principes et des valeurs…
Il convient donc, dès maintenant d’y apporter une active contribution. Les quelques lignes qui suivent visent à rappeler les grands domaines de compétences de la Région et d’ouvrir quelques pistes de réflexion.